Ne remonte
Point ne remonte le fleuve
Du temps enfui sans retour :
Que ta vie au jour le jour
Soit une onde toujours neuve.
Sois l’or qu’on éprouve au four.
Que nul ni rien ne t’émeuve,
Sachant qu’au bout de l’épreuve
Tu rencontreras l’Amour.
De l’Amour sois donc l’apôtre,
Vois le Seigneur en tout autre
Qui te fait signe sans bruit.
Lors, donne-toi sans réserve
D’une âme haute et point serve
Pour que mûrisse ton fruit.
Thomas de CASINCA,
Prie et chante !,
Téqui, 1977.