Un coucher de soleil
Déjà, du côté de la France,
Avec calme et magnificence
Le soleil radieux descend,
Au milieu de petits nuages
Qui l’entourent de leurs images,
Et qu’il peint de pourpre et d’argent.
Leur éclat lentement varie ;
Le gris au rose se marie,
Le rouge au bleu, l’orange au blanc ;
C’est tout un cercle étincelant
De la plus riche broderie !
À cet aspect, mon âme oublie
Un couple chanteur et joyeux
Sous l’ombrage voisin qui plie ;
Elle contemple, adore et prie,
Et ne sait plus que voir les cieux !...
C’est que les cieux sont faits pour elle ;
C’est que leur majesté recèle
Un charme si délicieux
Que, comme l’amour, il appelle
Le cœur, en captivant les yeux.
F. CAUMONT.
Recueilli dans
Recueil gradué de poésies françaises,
par Frédéric Caumont, 1847.