Prêtre de Sérapis

 

 

Je pleure mon bon vieux père qui n’a jamais cessé de m’aimer. Je pleure mon bon vieux père mort voici déjà deux jours, un peu avant l’aube.

Jésus-Christ ! En parole, en pensée, en action, je m’efforce d’observer les enseignements de ta sainte Église. Et j’exècre ceux qui te nient. Et pourtant, je souffre, Seigneur ! Je souffre et je pleure la mort de mon père, bien qu’il fût (chose horrible à dire !) prêtre au maudit Serapeum.

 

 

 

Constantin CAVAFY.

 

Tiré de Présentation critique de Constantin Cavafy,

suivie d’une traduction des poèmes

par Marguerite Yourcenar et Constantin Dimaras,

Gallimard, 1958.

 

 

 

 

 

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