Fin du jour
(à Elisa Sarcoli)
c’est le moment où le soleil ne veut plus s’en aller
l’heure mystique entre toutes
crépuscule enivrant de pourpre et d’or
un parfum d’herbe coupée
monte lentement dans la plaine
les nuages vaporeux
pareils aux voiles de bateaux lointains
s’élancent dans la pâle brunante
et le visage baigné d’une douce griserie
le promeneur s’enfonce peu à peu
dans une paix immense
que seules regardent les étoiles naissant à la nuit.
Andrée-Anne CHARBONNEAU.
Paru dans Crescendo,
Union canadienne des jeunes écrivains,
Éditions Nocturne, 1963.