Il faut bien que je remercie
Il faut bien que je te remercie de me rendre si heureuse avec ton cher amour.
Tout de toi m’étreint doucement le cœur, ta bonté, ton sourire, ton épaule toujours prête à m’accueillir et dans tes yeux cette tendre et chaude lumière.
Si la mort doit nous séparer, si nos deux âmes ne peuvent pas s’élever d’un même bond hors de ce monde aveugle et sourd,
Ne cois-tu pas qu’elles continueront cependant à se sentir proches et fraternelles un jour,
Unies autant que lorsque les deux corps les rivaient, côte-à-côte, à la terre ?
Henriette CHARASSON, Deux petits hommes et leur mère, Flammarion.
Recueilli dans Les poèmes du foyer.