Tu donnes, ô Dieu unique…
Tu donnes, ô Dieu unique,
Aux riches des jardins dans ton paradis,
Et tu leur donnes de hauts palais.
Or, les riches, pansus et insatiables,
Crachent, ô mon Dieu, sur ton paradis
Et ne nous laissent même point le contempler
Du fond de nos pauvres cabanes.
Tarass CHEVTCHENKO.
Recueilli dans Anthologie de la poésie russe
du XVIIIe siècle à nos jours, par Jacques Robert
et Emmanuel Rais, Bordas, 1947.