Je t’appartiens
Comme l’argile
L’insecte fragile
L’esclave docile
Je t’appartiens
De tout mon être
Tu es le seul maître
Je dois me soumettre
Je t’appartiens
Si tu condamnes
Je tends mon âme
Au creux des flammes
Je n’y peux rien
Avec les peines
L’amour et la haine
Coulant dans mes veines
Je t’appartiens
Que puis-je faire
Pour te satisfaire
Patron de la terre
Sur mon chemin
Comme les anges
Chanter les louanges
Mais je n’suis pas un ange
Tu le sais bien
Je n’suis qu’un homme
Rien qu’un pauvre homme
Qui t’aime comme
Comme un copain
Souvent je pense
Que dans ton immense
Palais de silence
Tu dois être bien
Je t’appartiens !
Pierre DELANOË, Des paroles qui chantent,
Christian Pirot Éditeur, 1999.
Note de Biblisem : Bien que cette chanson soit
généralement interprétée comme une simple
chanson d’amour, il s’agit bel et bien d’un
poème mystique. (Cf. Marcel AMONT, Une chanson,
qu’y a-t-il à l’intérieur d’une chanson ?, Seuil, 1994.)