À l’homme des champs

 

 

BON laboureur à qui la terre

Ouvre les trésors de son cœur,

L’humilité de ton labeur

Grandit ton œuvre humanitaire.

 

D’aucuns ont désiré pour toi

L’orgueilleuse et vaine science ;

Ton seul maître est la Providence,

Et ton seul livre c’est la Foi.

 

Donne-nous ta main courageuse :

Elle est si franche qu’on y sent

La générosité du sang

Qui rend ta fière race heureuse.

 

Sous les caprices des saisons,

La glèbe dure t’est soumise,

Et quoi qu’on veuille, et quoi qu’on dise,

Dieu t’a fait maître des moissons.

 

Nous vénérons ta main qui sème

La vie et la prospérité,

Et lutterons, en vérité,

Pour qu’on t’honore et que l’on t’aime.

 

 

 

Alphonse DÉSILETS,

Dans la brise du terroir, 1922.

 

 

 

 

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