Gimel
Vous irez voir Gimel où « l’Ombre de l’Amour »,
Un moine solitaire ont laissé leur empreinte
Sur les ailes du vent, qui m’apporta la plainte
Qu’exhalait dans le soir l’âme d’un troubadour.
Les cascades, Ruffaud et le clocher à jour,
Orgueil en son abri d’un carillon qui tinte,
Les regrets de tous ceux dont la voix s’est éteinte
Sans vanter la beauté du fief des Ventadour.
Loin du moutonnement des agrestes fougères
Le contour arrondi des nobles Monédières
Que chante avec amour le dernier ménestrel.
Le site où la colombe, oiseau providentiel,
Déposa son rameau, comme on jette un appel,
Pour nous faire accéder aux escaliers du Ciel.
Jean DES TEINDES.
Paru dans L’univers de la poésie, français-roumain,
introduction et présentation par Octav Prour,
no 21-22 de la collection « Horizon »,
publiée sous l’égide de la SPAF
(Éditions du Centre)
et de la revue Art et Poésie, 1971.