Épitaphe d’une petite morte

 

 

Au soleil de la mort qui l’appelait ailleurs

L’enfant qui rêve ici fusa comme une cire.

Elle était du matin que les anges respirent

Le plus brillant frisson qui coulât sur les fleurs ;

Invulnérable au mal, elle vécut sans pleurs ;

La Vie, à ses côtés, était un chant de lyre

Qui s’élevait parmi de tranquilles blancheurs,

Et, paré pour le ciel, son musical sourire

Comme un oiseau d’argent se posait sur les cœurs.

 

 

 

Léon DEUBEL.

 

Recueilli dans Toutes les lyres,

anthologie critique des poètes contemporains,

par Florian-Parmentier,

Gastein-Serge éditeur, s. d.

 

 

 

 

 

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