Paraphrase de la Salutation angélique
(AVE, MARIA.)
Mère du Rédempteur ! le chrétien qui vous prie,
Répétant le salut que l’ange Gabriel
Jadis vous apporta du ciel,
Se prosterne à vos pieds, disant : SALUT, MARIE !
Vierge dont I’Esprit-Saint fut le divin époux !
Au sentier des vertus heureux qui suit vos traces,
Car, vous êtes pleine de grâces
Et l’esprit du Seigneur est toujours avec vous.
Votre cœur n’a brûlé que des plus saintes flammes ;
Dieu, le constant objet de votre unique amour.
Dans votre sein reçut le jour,
Et vous êtes bénie entre toutes les femmes.
Le serpent tentateur par vous sera puni,
Car votre fils vaincra les portes infernales.
De vos entrailles virginales
JÉSUS, le fruit divin est à jamais béni !
Les malheureux humains, en butte à la souffrance,
Bonne et Sainte Marie ! implorent vos faveurs.
Priez pour nous, pauvres pécheurs.
Votre nom nous console et nous rend l’espérance.
Nul ne saurait périr, s’il a recours à vous.
Mère de notre Dieu ! puissante protectrice :
En tout temps, soyez-nous propice ;
À l’heure de la mort intercédez pour nous !
Amen ! Et puissiez-vous, souveraine des Anges !
Guider nos pas tremblants au séjour des heureux,
Où, par des cantiques joyeux,
La voix des Chérubins célèbre vos louanges !
Charles DEVERT.
Paru dans La Muse des familles en 1857.