Saint Louis

 

 

Le beau vaisseau royal s’en allait vers Tunis.

Pour toujours cette fois saint Louis quittait la France :

Il l’aimait tant qu’il lui fallait cette souffrance

De mourir loin des champs où fleurissent les lis.

 

Ô roi dont la sereine et si fière figure

Rayonne toute pure au fond du temps passé,

Grand croisé qui partais, pour la sainte aventure,

Regarde ton pays douloureux et blessé.

 

Tu pourras voir debout dans notre champ mystique

Ces beaux lis clairs, restés bien vivants et bien droits,

S’inclinant doucement au rythme liturgique,

Tes beaux lis clairs sur le fond sombre de la croix.

 

Saint Louis, doux conquérant, regarde bien tes lis,

Ne sont-ils pas toujours rayonnants de lumière ?

Aide-les à donner à notre vieux pays

La foi qui voudrait vivre en son âme légère.

 

 

 

DOMINIQUE.

 

Extrait de L’Alouette du Bois Dormant,

Éditions Voix et Visions.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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