Les astres
Dans l’immense désert, sous les couches brunies
Du grand chaos qui semble insoumis aux destins,
Ils s’allument, pour luire aux portes infinies,
Et laisser contempler les temps aux séraphins.
Vers leurs marges d’éther, qui leur a dit d’éclore
Lorsque tout reposait dans l’ombre du néant ?
Qui les jeta parmi le foyer des aurores,
Sur des pans de nuit vaste, en le lointain béant ?
Diamants renaissants aux voûtes éternelles,
Reposoirs des Esprits vers l’insondable lieu,
Flamme vraie et sublime aux saintes étincelles,
Astres des univers, vous illuminez Dieu !
Louis-Joseph DOUCET, Ode au Christ
suivie de Pièces religieuses et patriotiques, 1910.