Calme
Dans le lac pur le ciel se mire,
On dirait un reflet de Dieu.
Poète, fais chanter ta lyre,
Invite la Muse en ce lieu.
Que ton accent vibre, sonore !
Chante le soir comme l’aurore,
Chante les beautés d’un séjour
Que Dieu te fit dans son amour.
Chante, ô poète, et que ton âme
S’élève jusques à Celui
Pour qui tout est lumière et flamme,
Par qui seul le soleil a lui.
Auteur de la belle nature,
Dieu que j’adore en mon néant.
Puisse mon âme être plus pure,
Pour que plus haut monte mon chant !
Éva O. DOYLE, Le livre d’une mère, 1939.