Clarté
L’aurore, ce matin limpide et merveilleuse,
A chassé lentement le nuage et la nuit.
L’ombre s’enfuit du ciel, impassible veilleuse,
Qui, dès le point du jour, se retire sans bruit.
Vieux cauchemars d’hier, fuyez vers les nuages,
Chaque nouveau soleil me rappelle au bonheur
Et sur la neige blanche et les blancs paysages
J’irai baigner mon âme en un flot de splendeur.
J’irai chanter l’amour, la vie et la lumière,
Tout ce qui réconforte un cœur par trop humain,
Je m’agenouillerai comme pour la prière
Et je bénirai Dieu d’éclairer mon chemin.
Éva O. DOYLE, Le livre d’une mère, 1939.