Sursum corda !

 

 

Saint, saint, saint est le Dieu qui répand sur la terre

Les trésors de son ciel, les dons de son amour ;

Et son cœur paternel, adorable mystère,

Demande à ses enfants de l’aimer en retour.

 

Splendeurs du cœur de Dieu, vos ineffables charmes,

Vos merveilleux attraits enivrent de bonheur ;

L’âme ravie, en paix, verse de douces larmes,

Vous la comblez de biens, d’espérance et d’honneur !

 

Qu’il ne soit point ingrat le pauvre cœur de l’homme.

Qu’il cherche son repos dans le sein du Sauveur ;

Qu’il comprenne sa voix qui l’appelle et le nomme.

Son bien-aimé... l’objet de toute sa faveur.

 

Ô Jésus, oui, c’est vous, qui, brûlant de tendresse,

Venez vous incliner vers notre humanité ;

Votre regard divin, douce et sainte caresse,

Ouvre des horizons pleins de sérénité...

 

L’âme peut contempler l’Éternelle Lumière,

Les célestes beautés que contient votre cœur,

L’aurore du salut dans sa clarté première,

Et goûter de vos dons la suprême douceur !

 

L’homme est fait pour le Ciel, sa réelle Patrie,

L’homme est fait pour bénir, louer Dieu tour à tour ;

Que l’âme en s’élevant s’immole, adore et prie,

Qu’elle vive de foi, d’espérance et d’amour.

 

 

 

E. DRIOTON.

 

Paru dans L’Année des poètes en 1896.

 

 

 

 

 

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