La cloche à tous les vents...

 

 

La cloche à tous les vents dispersa sa prière,

Puis, dans l’air froid du soir, redit des mots plus sourds ;

De riches monuments ornaient le cimetière ;

Je saluai des yeux leur beauté triste et fière

                    Et je marchai toujours.

 

Soudain, une humble croix, sous un socle sans chaume,

Mit, avec sa froide ombre, un frisson sur ma peau.

Comme le triste oubli, la tombe était sans arme ;

L’herbe était haute autour. Il me vint une larme

                    Et j’ôtai mon chapeau.

 

 

 

Clovis DUVAL.

 

Recueilli dans Répertoire poétique,

poésies et monologues recueillis

par Camélienne Séguin,

Montréal, 1937.

 

 

 

 

 

 

 

 

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