Les voix de la nuit

 

 

Ô pâles plaines, vastes et silencieuses,

Combien vous réjouissez mon cœur !

Dans les vallons, dans les forêts alentour,

Ô la splendide solitude !

 

De la ville, seul l’écho de l’horloge

Frappe les cimes.

Un chevreuil effrayé lève la tête

Et se rendort aussitôt.

 

La forêt au flanc des monts

Frémit dans son sommeil,

Car le Seigneur passe sur les faîtes

Et bénit la campagne silencieuse.

 

 

 

Joseph von EICHENDORFF, Poèmes religieux.

 

Traduit de l’allemand par Albert Spaeth.

 

Recueilli dans Eichendorff, Poésies,

préface et traduction

par Albert Spaeth, Aubier, 1953.

 

 

 

 

 

 

 

 

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