Nativité
Il est né le divin enfant.
L’agonisante
A frémi :
Il est né le divin enfant
Chantons tous son avènement !
Le ventre de la mère a frémi d’allégresse.
A frémi et s’est séparé.
Et l’enfant a jailli comme l’eau des promesses :
Chantons, l’enfant sauveur est né.
Nous sommes tous ressuscités !
Et l’enfant a jailli d’un seul bond
Avec l’élan d’une prière :
C’est un enfant tout rose et blond
Qui nous ressemble comme un frère.
Et nous irons partout chantant
– Jouez hautbois, résonnez musettes ! –
Et nous irons partout chantant :
Il est né le divin enfant !
Ce puisse être la chanson douce
Des heures, des saisons, des cœurs,
Où filles, où garçons, tout pousse
Comme les astres et les fleurs !
FAGUS, La guirlande à l’épousée.
Recueilli dans Les poèmes du foyer.