L’Assomption
La Vierge dont les jours n’étaient plus que prière
Désirait tant son Fils qu’elle a brisé son cœur,
Et son corps alangui, ployé comme une fleur,
Soudain, s’est dégagé des liens de la terre.
Ce beau Lis est trop pur pour la nuit du suaire ;
Ouvre-toi, Lieu céleste, à sa toute blancheur,
Allez, ô Séraphins, ô Phalanges d’honneur,
En blanche assomption la mener vers le Père.
Un hommage inouï l’accueille dans le Ciel,
Son trône est au sommet du Bonheur éternel ;
Elle est la Toute-Belle, unique en sa lumière.
Ses traits sont le miroir du Suprême Soleil :
Son Fils la fait briller comme un matin vermeil ;
Son amour à jamais transfigure sa Mère…
Albert FERLAND.
Paru dans Notre-Dame de Lyre :
L’hommage des poètes canadiens-français,
anthologie réalisée par Sœur Paul-Émile
et éditée par les Sœurs grises de la Croix,
à Ottawa, en 1939.