Au ciel
À M J. N. FERLAND Ptre
Si, comme la fumée errante,
Que l’on aime à voir devenir
Plus volage et plus transparente
Sous les caresses du zéphyr,
Si, comme la perle brillante
Dont on vit l’aurore embellir
Le cou de la timide plante,
Où le rayon vint la cueillir,
Si, comme l’oiseau de la grève,
Tu veux que vers toi je m’élève,
Abaisse l’azur jusqu’à moi,
Pour que dans ses franges si belles
Je puisse découper les ailes
Qu’il me faut pour voler vers toi.
Albert FERLAND,
Mélodies poétiques, 1893.