La Vierge au pécheur

 

 

Pécheur, ô mon enfant, as-tu donc oublié

Que je suis Reine au Ciel, que je fus la première,

Dans le rachat du monde en mon temps sur la terre,

À me joindre au Sauveur en sa grande Pitié.

 

Si tu savais mon cœur, tu l’aurais supplié,

Car je ne suis qu’amour, je ne suis qu’une mère,

La toute Secourable, avocate et lumière

De ceux pour qui mon Fils mourut crucifié.

 

Pécheur, il faut venir vers ma bonté de Reine ;

Apprends à m’appeler dans tes heures de peine ;

Je porte un nom de paix plein d’un baume divin.

 

Tu verras que je suis une mer de tendresse,

Je serai ton refuge aux heures de détresse,

Car jamais mes enfants ne m’invoquent en vain.

 

 

 

Albert FERLAND.

 

Paru dans Notre-Dame de Lyre :

L’hommage des poètes canadiens-français,

anthologie réalisée par Sœur Paul-Émile

et éditée par les Sœurs grises de la Croix,

à Ottawa, en 1939.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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