CONSEILS D’AMI
Si ton cœur altéré d’idéal et d’amour
Ne rencontre ici-bas qu’amertume et souffrance ;
Si tout semble te fuir, tout, jusqu’à l’espérance,
Si la douleur te brise et t’étreint chaque jour ;
Si le monde pour toi n’a que l’indifférence,
Dédaigneux, méprisant et railleur tour à tour ;
Si de tes maux la mort, ce sinistre vautour,
Peut seule t’apporter enfin, la délivrance.
Dans l’angoisse et le deuil reste toujours chrétien ;
Ne demande qu’à Dieu ta force et ton soutien ;
Prends ta croix et gravis lentement ton calvaire.
Puis, lorsque se flétrit ton rêve à peine éclos,
Lève les yeux au ciel, sois vaillant, persévère,
Et fais un chant d’amour de tes vibrants sanglots.
A. FINK aîné.
Paru dans La Sylphide en 1898.