Secret divin
Dieu, j’admire, ô mon Dieu, par quel profond mystère
Les corps inanimés se recherchent entre eux.
Mais qui dira comment se rencontrent sur terre,
Et les âmes d’élite et les cœurs généreux.
De ces affinités qu’ici-bas rien n’altère
Les ressorts sont divins et les secrets nombreux,
De là vient que les goûts, l’âge, ou le caractère
En rapprochant deux cœurs souvent les rendent heureux.
Pourtant si grands que soient avec la sympathie
Et l’attrait réciproque, et l’amitié sentie,
Moi, je sais un lien plus fort et plus sacré :
Seule, une même angoisse apprend à se connaître,
Pour s’aimer à jamais et n’avoir plus qu’un être
Sur le cœur l’un de l’autre, il faut avoir pleuré.
FLORELLA.