Anneau

 

 

Gabriel

À une tunique bordée de pampres d’or.

 

Il vient de traverser des mondes, chevauchant

Une cavale invisible.

 

Il touche terre, prince hanté de Promesses,

Et entre dans la maison de Marie, bouleversant

Le pays entier.

 

Ô Trinité

Dans l’attente la plus aiguë !

 

Voici que le Seigneur nous attouche de son sang

Et qu’il nous fait fleurir

À l’attache de l’âme et du corps.

 

Virginalement nous sommes enfantés.

 

Marie notre mère nous enveloppe des langes

De la terre savoureuse.

 

 

 

Jean-Marc FRÉCHETTE,

En amont du Seigneur, poèmes inédits.

 

Paru dans Contre-jour,

cahiers littéraires, en 2004.

 

 

 

 

 

 

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