Les saintes femmes
La nuit
Les a cachées dans son étreinte dure.
Chancelantes, haletantes, elles parviennent
À la porte, ombre étroite.
Leurs mains fouillent la ténèbre.
Surgit l’ange des espaces de Dieu :
Traversées par l’éclair originel
Leurs mains laissent s’échapper
Les aromates pieux.
Toutes tremblantes elles gardent
Les paroles de l’ange en leurs cœurs
Remués comme une mer.
Jean-Marc FRÉCHETTE,
En amont du Seigneur, poèmes inédits.
Paru dans Contre-jour,
cahiers littéraires, en 2004.