Les naissances
C’est vrai : l’heure qui vient n’est pas semblable à celle
Qui va finir, et nous changeons comme le temps ;
L’être humain, fait d’un souffle et d’atomes flottants,
Meurt un peu tous les jours, parcelle après parcelle.
Mais, chaque jour aussi, la divine étincelle
– Si du moins on la couve avec des soins constants –
Embrase en nos esprits des cieux plus éclatants.
Horizons noirs hier, et sur qui l’or ruisselle.
Chaque jour, ces regards, pleins de nouveaux frissons,
Sur l’inconnu moins clos nous les élargissons...
Aime la vérité plus que gloire et puissance,
Et tu te sentiras naître un peu tous les jours,
Jusqu’à la mort, complète et joyeuse naissance,
Épanouissement de toutes les amours !
Charles FUSTER.
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