Demi-mortes
Il est de ces âmes prostrées
Qui cheminent dans la douleur
Avec la muette pâleur
Des religieuses cloîtrées.
Ces sépulcres ont pour entrées
Des yeux résignés, sous couleur,
Et cherchant un peu de chaleur
Dans les prunelles rencontrées.
L’âme, à demi sous le linceul,
Que le silence charme seul
Et que seul le rêve délivre,
L’âme habituée à souffrir
Est trop vivante pour mourir,
Mais aussi trop morte pour vivre.
Charles FUSTER.
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