L’héritage

 

 

Donc, en l’honneur des bois et des nymphes champêtres,

En l’honneur de la gloire et de la liberté,

Des dévouements obscurs, du vrai, de la beauté,

On chante encore, – et c’est l’héritage des maîtres

 

Depuis l’âge héroïque et les rudes ancêtres,

Par les échos du temps à jamais répété,

Le cri que nous poussons ne s’est pas arrêté,

Et l’art n’a point péri, dont nous sommes les prêtres.

 

Il ne périra point. Nos enfants, quelque jour,

Devant le même autel, avec le même amour,

Adoreront la Muse et reprendront le Livre.

 

Et nous leur transmettrons l’héritage immortel :

Les douleurs à subir, l’idéal à poursuivre

Et le sang de leurs cœurs à verser sur l’autel.

 

 

 

Charles FUSTER.

 

Paru dans L’Année des poètes en 1891.

 

 

 

 

 

 

 

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