À la naissance de Suzanne
À la fleur rose et blanche,
Sous la brise qui penche,
Qu’un trop grand vent flétrit,
Que faut-il ? – un abri.
À la tremblante voile
Qui s’éloigne du bord,
Cherchant là-bas un port,
Que faut-il ? – une étoile.
Tombée en ce séjour
De son monde de flamme,
À cet ange, à cette âme,
Que lui faut-il ? – l’amour.
Pour l’enfant, pour la fleur, pour la voile,
Soyons amour, soyons abri, soyons étoile.
P.-Jean GAIDAN,
Aubes d’avril et
soirs de novembre,
1870.