Moi-même ignorant mon désir...
Moi-même ignorant mon désir
Le savais ma sève féconde
Pour des rameaux au loin tendus...
J’étais gainé d’un sommeil lourd
Avant qu’un souffle ne m’éveille...
Viens mon Sauveur, fais-moi grandir !
Toi seul peux voir en ma détresse
Délivre-moi de mon hiver
Fais que je renaisse au printemps.
Stefan GEORGE.
Recueilli dans Anthologie bilingue
de la poésie allemande,
Gallimard, 1993.