Pax
Oh ! qui dira la paix divine
Du cœur qui se repose en Toi,
Seigneur ! quand Ta Grâce illumine
L’ombre très douce de Ta loi !
Ainsi qu’un soleil invisible,
Ô Jésus ! Dieu de vérité !
Dans son esprit chaste et paisible
Rayonne Ta pure Beauté.
Son âme est l’enclos solitaire
Qui ne s’ouvre que devant Toi
Pour t’offrir dans leur grâce austère
Les fleurs célestes de la Foi.
Ainsi, pèlerin de la terre,
Il vit pour le monde à venir
Et contemple dans son mystère
Le jour qui ne doit pas finir.
Tout en lui chante Tes louanges
Et, cantiques d’humilité,
Ses chants, échos de ceux des Anges,
Ont des accents d’éternité.
Et s’il doit goûter la souffrance,
C’est pour cueillir, malgré ses pleurs,
Les roses de la pénitence
Sur les ronces de ses douleurs.
Charles GROLLEAU.
Recueilli dans Poètes de Jésus-Christ,
poésies rassemblées par André Mabille de Poncheville,
Bruges, Librairie de l’Œuvre Saint-Charles, 1937.