SOUS UN VIEUX PORCHE

 

 

Comme ce front sculpté sous l’acanthe de Pierre

Que l’ombre n’émeut plus, ni l’ivresse du jour,

Laisse mordre le temps et tomber en poussière

Toutes ces vanités aveuglant ton amour.

 

Que la Croix dans la paix t’unisse à son mystère,

Et que le carillon qui chante dans la tour

Ne rythme que l’élan d’une chaste prière,

Ce feu qui vers le ciel doit monter sans détour.

 

Ce qu’il te reste à vivre est plus grand que la vie.

C’est l’heure à conquérir, de nul regret suivie,

Où le divin regard qui nous baigne est pareil,

 

Dans son ardeur jalouse et trois fois sainte et pure,

Aux rayons, aux baisers farouches du soleil

Qui brûlent ce qui passe et dorent ce qui dure.

 

 

 

                                                            Charles GROLLEAU.

 

                                     Paru dans La Muse française en 1922.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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