Lied à Marie

 

 

Puisque le ciel est bleu, que les nuages passent,

que la brise un instant rafraîchit les fronts lourds,

que toutes les douleurs pour cet instant s’effacent,

que la nature même implore du secours,

 

puisque la terre est sombre et que le jour s’achève,

que l’étoile scintille en cette obscurité,

que le cœur confiant, vers vous, Mère, s’élève,

son unique refuge et sa sécurité,

 

puisque vous êtes Reine et que je suis petite,

que l’avenir est grand, que j’ai peur de demain,

que votre cœur nous dit dans un pacte tacite

qui vous invoquerait ne le ferait en vain,

 

puisque je crois, que je vous aime et que j’espère,

je viens m’agenouiller au pied de votre autel

pour vous montrer mon cœur. Donnez-lui la lumière

qui le rendra plus calme et plus prêt à l’appel.

 

Et rêvant à son nid et priant une Étoile,

puisque bientôt sur terre la nuit régnera,

s’enveloppant de blanc comme était votre voile,

soumis et confiant, moins triste il dormira.

 

 

 

Janine HÉBERT.

 

Paru dans Gants du ciel en 1944.

 

 

 

 

 

 

 

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