Le serment de la liberté
« La Liberté finit toujours par triompher là où prévaut une invincible volonté d’être libre. »
Nés libres, c’est donc ainsi que nous voulons vivre :
Au nom du Ciel nous serons libres !
Par toutes les étoiles qui brillent au firmament –
La terre émeraude – les flots omnipotents –
L’inaltérable majesté de Dieu,
Nous serons libres ou mourrons !
Alors que roulent tous les tambours !
Que sonnent toutes les trompettes !
De l’esprit, du cœur et de l’âme,
Nous refusons la férule
Que l’ennemi tente de nous imposer !
Nés libres, c’est donc ainsi que nous voulons vivre :
Au nom du Ciel, nous serons libres !
Et c’est en vain qu’aujourd’hui, les gens du Nord tentent
De nous abattre – en armes nous nous dressons
Pour frapper et défendre notre pays natal !
Nous serons libres ou mourrons !
Alors que roulent tous les tambours ! etc., etc.
Nés libres, c’est donc ainsi que nous voulons vivre :
Au nom du Ciel, nous serons libres !
Nos femmes et nos enfants lèvent les yeux,
Et prient Dieu de sourire au bon droit !
Ils nous adjurent, dans cet inexpiable combat,
De vivre en hommes libres ou de mourir !
Alors que roulent tous les tambours ! etc., etc.
Nés libres, c’est donc ainsi que nous voulons vivre :
Au nom du Ciel, nous serons libres !
Et avant que nous cessions de lancer ce cri de guerre,
Que tout notre sang, et celui des nôtres coule
Sur les baïonnettes et la poignée des sabres !
Nous serons libres ou mourrons !
Alors que roulent tous les tambours ! etc., etc.
Nés libres, c’est donc ainsi que nous voulons vivre !
Au nom du Ciel, nous serons libres !
Que les étendards, hardis, se déploient,
Que leurs gloires flottent au vent,
Et à genoux, mes frères, jurons
D’être libres ou de mourir !
Alors que roulent tous les tambours ! etc., etc.
Nés libres, c’est donc ainsi que nous voulons vivre :
Au nom du Ciel, nous serons libres !
Et à ce serment, répondent les défunts –
Ombres sacrées de nos vaillants aïeux –
Avec nous, et le Dieu des armées,
Que nous serons libres ou mourrons !
Alors que roulent tous les tambours ! etc., etc.
James Barron HOPE.
Recueilli dans La poésie sudiste au temps de la guerre de Sécession,
florilège traduit de l’anglais et présenté par
Christophe DOLBEAU, Éditions Akribeia, 2021.