Les Vendéens
Ils marchaient résolus, dans la forêt profonde ;
La yole souple et sûre, et les haies, les buissons
Les dérobaient aux bleus ! Délaissant leurs moissons,
Ils combattaient sans trêve, à préserver leur monde !
Leur voix sonore et grave entonnait à la ronde,
Le « Vexilla regis » ! Répercutant les sons,
Le vent proclamait haut leurs vibrantes chansons !
Et la lune brillait, moqueuse et vagabonde...
La colonne infernale a brûlé leur maison,
Massacré leur famille... Et pour seul horizon,
Lutter et, malgré tout, sauver la tête blonde :
Le dauphin solitaire, à l’ombre du donjon...
Ils se sont embusqués, dans les fourrés d’ajonc !
Et leur fidélité sert leur gloire inféconde...
Geneviève JEAN, Les œillets du poète,
Aurillac, 1977.