Prière
Une détresse immense a dévasté mon âme,
Mais mon cœur rendu fort, n’a plus peur de souffrir,
Confiante je vais vers Celui qui réclame
Ma blessure à panser, ma blessure à guérir !
Seigneur, c’est Votre cœur, divin roc séculaire
D’où l’on peut voir venir sans frayeur le flot noir,
Votre cœur, plage douce où meurt la vague amère,
Votre cœur qui nous verse, et la force et l’espoir !
Ah ! tout peut me manquer dans ce désert du monde,
Mais si Vous êtes là, Seigneur, doux est l’exil...
Merci de tout ! Merci de la peine féconde,
Qui me rend mieux à Vous Seigneur ! Ainsi soit-il.
J. JOANNARD.
Paru dans Les Causeries en 1927.