FOI, ESPÉRANCE, CHARITÉ
LA FOI
Tu détiens la clef d’or des mystiques sommets ;
Mais je crains l’égoïsme en priant sous ton aile.
Ah ! si tu viens tromper mon attente éternelle,
Ouvre au moins ton Éden à tous ceux que j’aimais !
L’ESPÉRANCE
Nul vent ne peut t’abattre en nos nuits d’ignorance !
Et quand nos vœux rêvés semblent enfin taris,
Tu restes encor vert, rameau de l’Espérance ;
Mais c’est sur nos tombeaux, hélas ! que tu fleuris !
LA CHARITÉ
« Qui donne aux pauvres prête à Dieu. »
Laisse-nous bons et purs. – Quand notre main dispense,
Ô Charité ! l’espoir qu’un pauvre être a perdu,
Le bonheur que l’on crée est notre récompense. –
Qu’importe que le don au ciel nous soit rendu ?
André JURÉNIL.
Paru dans La Sylphide en 1898.