Vie nouvelle
Sentant poindre le jour de sa métamorphose,
L’insecte rampant dresse à point son lit de mort,
Et drapé dans sa coque hermétiquement close,
Ainsi qu’en un linceul, pour l’hiver, il s’endort.
Mais vienne le printemps, et que sur lui se pose
Le chaud soleil d’avril, de son cocon il sort
En léger papillon, et, fleur qui vole, il ose
Vers les champs de l’azur diriger son essor.
De même, fils d’Adam, lorsque de son étreinte
La mort te glacera, ferme tes yeux sans crainte,
Demain se lèvera le grand soleil de Dieu.
Et ton âme, quittant sa dépouille charnelle,
Déploiera, pour monter vers la gloire éternelle,
Comme le papillon, son vol vers le ciel bleu.
Wilfrid LALONDE.