La mémoire de l’arbre
La mémoire de l’arbre est en nous comme un gage
racines et bourgeons
opulence promise à son jeune feuillage
L’impatience de l’aile est au creux de nos paumes
En quête d’évasion
ce rêve migrateur reconnaît son royaume
La ruse de la source à contourner l’obstacle
dit à notre raison
le beau cheminement de l’espoir au miracle
et l’obscure ferveur du sommeil de la graine
au creuset du sillon
est prélude au plain-chant des récoltes prochaines.
Lydia LANGEROCK,
Les ramiers de l’aube,
Éditions du CELF, 1964.