Seigneur ne pèse pas mon âme
Seigneur ne pèse pas
mon âme, elle est légère
Ne pèse pas mon cœur
il est trop lourd de terre
Pardonne, j’ai aimé
Ton œuvre sans mesure
J’ai retrouvé Ton ciel
dans chaque chose pure
Dans chaque bourgeon neuf
j’ai chanté Ta naissance
Le moindre grain de blé
avait goût d’abondance
J’ai glané Ta douceur
que le printemps apporte
J’ai regretté l’été
dans chaque feuille morte
J’ai reconnu Ta voix
dans celle de l’orage
Mon cœur n’a pas appris
de plus pieux langage
que celui de l’oiseau
de la source et du vent
J’ai partagé mon pain
ma tendresse et mon chant
Et si je ne sais pas
prier, m’agenouiller
Rappelle-Toi Seigneur
que j’ai beaucoup aimé.
Lydia LANGEROCK,
Les ramiers de l’aube,
Éditions du CELF, 1964.