Transformation des morts
Tous les morts sont changés en anges.
L’une qui faisait dans l’ombre des magies
Nous assiste d’un doigt dans chaque poésie.
L’autre qui riait bien dans les jours de la vie
Passe son aile et le soleil absent reluit.
L’autre qui nous donnait le pain de tous les jours
Est un Bon Père doux caché entre les murs.
Et l’autre qui n’avait jamais eu que l’amour
Et la peine, c’est une mère encor ce pur esprit.
Philéas LEBESGUE.
Paru dans Amérique française
en 1952.