Les funérailles de saint François
Dans Assise, la haine et les complots sont nés :
C’est l’éclat des aciers qui veille la relique
De Celui qui prêcha la paix évangélique
Et le crucifiement à ces cœurs obstinés.
« Il est notre, entends-tu ? Et que je sois damné
» Si l’on peut le ravir à notre basilique !
» – Dussions-mous affronter le Siège Apostolique,
» Il est à nous, le Saint que Dieu nous a donné ! »
Et ton labeur, François ? L’enfer prévaut ; ses portes
Ouvertes ont vomi de nouvelles cohortes ;
La profanation s’acharne sur tes os...
Pourtant, du plan divin j’y vois toujours la preuve :
Sous l’averse de fiel dont le destin t’abreuve,
La pauvre Humilité te descend au tombeau.
Alexandre LEFAS.
Paru dans Le Spectateur catholique en novembre 1897.