Attente merveilleuse
Attente merveilleuse à l’heure suspendue.
En quelle heure d’amour, mon enfant, naîtras-tu ?
Mon si tremblant appel inutile s’est tu,
Et la grâce de Dieu reste seule attendue.
Mon enfant, mon enfant, avant que tu paraisses,
Notre amour impuissant déjà monte vers toi.
Tout est prêt, tout est clair et doux sous notre toit,
Pour ton premier repos et ton lit de tendresse,
Viens aux bras de celle qui t’aime, et la délivre !
Les heures sans ton cri passent trop lentement.
Tout ce qui n’est pas toi nous déçoit et nous ment :
Car nous ne vivons plus que pour te faire vivre.
Louis LEFEBVRE, Naître, Éd. Garnier.
Recueilli dans Les poèmes du foyer.