Ma femme mieux aimée

 

 

Ma femme mieux aimée à chaque heure nouvelle,

– Il m’est doux de te dire encore ces doux mots

Ayant tant attendu et souffert tant de maux,

Vois comme notre vie est divinement belle !

 

L’enfant de notre amour, sinon de notre espoir,

Chante dans son berceau une chanson candide.

Sa tendresse déjà le ravit et le guide :

Il nous cherche. Il rit à nos rires. Viens le voir.

 

Serai-je assez léger pour dire la louange

Du Dieu de Job, qui fait d’un mal un bien si pur ?

Mon regard arrêté aux confins de l’azur

Y connaît maintenant le sourire des anges.

 

Ma femme, mon amour par qui tout m’est remis !

Quand Dieu pose sur nous sa volonté suprême,

Écoute. Soyons doux. Soyons heureux. Je t’aime.

Faisons croître et fleurir le bien qu’il a permis.

 

 

 

Louis LEFEBVRE, Naître.

 

Recueilli dans Poètes de la famille du XVIe au XIXe siècle, Casterman, s. d.

 

 

 

 

 

www.biblisem.net