Saint Vincent de Paule
Ô bienheureux de Paule,
Inspire-moi ta foi,
Et ma faible parole
Sera digne de toi.
Ta piété féconde
S’allumant à l’autel,
Sur les douleurs du monde
Ton nom brille immortel.
C’est par toi que nos villes,
Ont, pour la pauvreté,
Élevé des asiles,
Ange de charité.
Et là des anges-femmes,
Les modèles des cœurs,
Préparent des dictames
Pour toutes les douleurs.
Heureux les champs où naissent
Ces esprits généreux ;
Les cieux alors s’abaissent
Et rayonnent en eux.
En eux ont leur tutèle
La veuve, l’orphelin.
Ils portent dans leur zèle
Un prestige divin.
Le cœur inaccessible
Aux cris de la douleur,
Par eux devient sensible,
Compatit au malheur.
Ô bienheureux de Paule,
Inspire-moi ta foi,
Et ma faible parole
Sera digne de toi !
Prosper LEVÈRE.
Paru dans La France littéraire, artistique, scientifique en 1860.