Tous les feux de Paris...
Tous les feux de Paris moutonnent dans le soir
dans le halètement d’une heure qui s’envole...
Le chant est au zénith où tremble la parole
ouvrant tout doucement les portes de l’espoir.
Deux tours dans le couchant... et la flèche s’enflamme !
Le parterre est silence et le fleuve, reflet.
Pour écouter monter les chants de Notre-Dame
Un Dieu nous rend visite et, humblement, se tait...
Et nous marchons, rêveurs, dans ces champs de silence
Qui vont s’émerveiller de nos pas trébuchants.
Dieu ! que Paris est beau quand il quitte la Terre
Et nous donne en partage un mystère vivant !
Jeanne MAILLET, dans : La ville des poètes,
200 poèmes inédits réunis par Jacques Charpentreau,
Hachette Jeunesse, 1997.