Portes de l’horizon
Portes de l’horizon chancelant dans l’ombre
Écroulement sans fin aux confins des cieux
Épaves des mondes brisés – décombres
Âmes tombées aux labyrinthes infernaux
De la démence Ô désespoir où courir
Dans l’orage universel où tout brûle
Sous la poussée des meurtriers désirs
Tout périt du bonheur de la vie
Plus rien ne sera où vivrait l’espérance
Le feu prend ce que l’homme a trahi
Et le ciel embrasé enfante des astres nouveaux
Luminaires orgueilleux pour éclairer le désastre
Et la mort
Raïssa MARITAIN, Au creux du rocher,
Alsatia, 1954.