Le flot
Le flot se heurte à la digue
Et n’y trouve nul plaisir,
Nous n’avons plus rien à dire
Il faudrait s’en souvenir.
Bon Seigneur, que de fatigue,
Que de voisins, que de soins !
Accorde à l’âme enfantine
La nuit dont elle a besoin.
Donne à l’âme naturelle
Le seul bien qui l’intéresse,
Le seul précieux trésor.
Mon amour saute à la corde,
L’escargot rentre ses cornes,
Je m’envole, je m’endors.
Robert MÉLOT DU DY.
Recueilli dans Poètes contemporains :
Anthologie de 1900 à nos jours,
Firmin-Didot, 1938.