La montagne
D’un duvet vert recouverte,
Baignée d’ombres et de touffes dorées,
Au soleil ta fraîcheur éclate !
Dans mes cheveux, dans mes yeux, sur ma bouche.
J’aspire, je bois, je crois
J’ouvre les bras, je vis...
Un seul mot de partout jaillit :
Seigneur, c’est ton œuvre !
Ceux qui ne voient rien
Je les plains, je les plains,
Ils pâliront plus tard
Quand le vent soufflera.
Tant de beauté ne surgit pas du hasard,
Seigneur, tu existes. Je le sais, je le sens.
Hélène MÉNARD,
Que peut le vent qui nous gagne ?,
Éditions de la Revue moderne,
1974.